Le portail de la photographie

Mettant en lumière de nombreux clichés conservés en France et leurs auteurs, ce portail révèle au visiteur d’innombrables richesses. Commençons notre voyage au cœur de la vaste collection d’Arago.

Les images défilent sous nos yeux : un parapluie, une femme en rouge, des montagnes escarpées, un portrait en sépia, un arrosoir… Nous voilà libres de nous y attarder, de chercher plus avant, et de découvrir par exemple que ces montagnes ne sont autres que les environs du Mont-Blanc, les séracs de la Mer de Glace, photographiés le 25 août 1911 par Léon Gimpel.

Premier de cordée, un paysage en portraits

Classée par ordre alphabétique, la liste des auteurs a le don de nous intriguer. Des portraits se succèdent sur la page et il faut faire un choix. On se décide alors pour la lettre C, explorant l’œuvre de Florence Chevallier, toute en noir et blanc, en corps nus, en ombres. Un autoportrait de 1980 attire notre attention. Très détaillée, la description propose différents mots-clés associés à cette œuvre, qui sonnent comme une évocation poétique : autoportrait, cadre, femme, miroir, nu féminin, personnalité des Beaux-Arts, photographe, reflet. On nous indique même le procédé d’épreuve gélatino-argentique et de papier noir qui a servi à réaliser ce cliché. Aucun détail ne semble pouvoir nous échapper, en ce qui concerne aussi bien les dimensions que la localisation de l’œuvre, au Centre Pompidou.

Vous voulez en savoir plus sur l’artiste ?

Il suffit de suivre le lien associé à son nom, et l’on est dirigé vers une biographie bien pensée qui s’attache davantage aux évolutions artistiques de la photographe qu’à son parcours personnel. On apprend ainsi que l’œuvre de Florence Chevallier est composée de nombreuses séries, et s’appuie d’abord sur le principe d’auto-référentialité, l’artiste engageant son propre corps dans le processus de création. Si ses premiers cycles se caractérisent par la noirceur, la transgression et le caractère sexuel qu’elle confère à son corps, elle aborde aussi plus tard d’autres sujets comme des paysages ou des gens inconnus, dans la série 1955 Casablanca en 2000.

Le feu d’artifice des images

De retour sur la page d’accueil, on découvre les séries ou ensembles, qui donnent leur cohérence à une sélection de photographies. En suivant les quatre onglets proposés, « Auteurs, Thèmes, Techniques, Collections », on admire par exemple les œuvres répertoriées dans le thème Musique, dont la première image est un portrait de Kertész André à l’accordéon, photographié par Mac Orlan en 1927. La concentration mêlée de nonchalance du musicien, une cigarette aux lèvres, est admirablement saisie par l’œil du photographe.

En bas à droite du site, l’onglet « Explorer » nous ouvre un panorama des différentes collections. On est agréablement surpris par la « mise à l’honneur » de certaines photographies que propose la Galerie, en fonction d’actualités ou de démarches spécifiques. Il se dégage de la série autochrome une forme de nostalgie ou de douce mélancolie, avec l’immortalisation de Claude Monet dans les jardins de Giverny par exemple.

Enfin, c’est avec plaisir que l’on se laisse guider par des sélections comme Photomontages : le texte de présentation nous rappelle que cette pratique prend son essor dans la première moitié du XXe siècle au sein des avant-gardes, et qu’il s’agit d’un assemblage de négatifs, intégrant la photographie à d’autres matériaux, formant une image composite. On trouve 23 clichés dans cette sélection, qui jouent avec l’art de la photographie pour proposer des images surréalistes. The Glory that was Greece, par Henri Florence, se nourrit de ce procédé pour évoquer un passé légendaire perdu, plaçant au premier plan une tête de statue grecque appuyée sur une couverture, et la mer en arrière-plan. La mise en valeur des œuvres nous donne le temps de la rêverie, permettant à chaque photographie d’asseoir son autorité sur la page entière et dans notre esprit.

Vous êtes curieux de découvrir de nouveaux procédés photographiques ?

Passionné de photographie, vous êtes à la recherche des plus beaux clichés ?

Ou peut-être avez-vous simplement besoin d’une image spécifique pour un projet qui vous tient à coeur ?

On conseillera sans nul doute ce site à quiconque souhaite approfondir ses connaissances en matière de photographie ou découvrir de nouvelles images toujours plus étonnantes, séduisantes, inspirant son imaginaire.

Nous aimons :

La richesse de la base et la recherche avancée

Les deux modes de visualisations des photographies, les informations et métadonnées.

La place à la découverte et à la sérendipité.

On rêve : découvrir de nouveaux parcours, poser des questions sur les œuvres aux spécialistes lors de la visite !

Bonne visite !

Camille Chopin pour Tipicomm

Fiche technique

Site :
 araGo, Le Portail de la photographie

Date de création : lancement officiel en 2012

Nombre d’œuvres : 26 123

Contributeurs : 302

Explorer : araGo

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